A. Directive 2006/126/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 relative au permis de conduire
B. Directive 91/439/CEE du Conseil, du 29 juillet 1991, relative au permis de conduire C. Décision de la commission du 18 décembre 2012 concernant les équivalences entre les catégories de permis de conduire1. Décret n° 2011-1475 du 9 novembre 2011 modifié portant diverses mesures réglementaires de transposition de la directive 2006/126/CE relative au permis de conduire
2. Arrêté du 20 avril 2012 modifié fixant les conditions d’établissement, de délivrance et de validité du permis de conduire (NOR : IOCS1221841A) 3. Arrêté du 14 juin 2012 modifiant l’arrêté du 20 avril 2012 fixant les conditions d’établissement, de délivrance et de validité du permis de conduire (NOR : INTS1225806A) 4. Arrêtés du 21 décembre 2012 et du 10 janvier 2013 modifiant l’arrêté du 20 avril 2012i. Ministère de l'intérieur – DSCR-ER2 du 23/03/2013
Les motards peuvent circuler sans restrictions dans tous les pays de l'Union Européenne et de l'Espace Économique Européen avec leur permis national en cours de validité en raison des équivalence définies (cf références 1,2,3,4).
Par contre, le permis international est obligatoire pour conduire dans certains autres pays : il faut donc systématiquement se renseigner auprès de l'ambassade ou du consulat en France du pays ou des pays objet de l'intention de visite pour savoir si le permis international y est obligatoire ou conseillé. Il est également possible de consulter le site internet du ministère des affaires étrangères.
Ici, il est à noter que la mention A1 obtenu en France par équivalence avec le permis B n'est pas reportée sur le permis international. Seules sont inscrites les mentions du permis qui ont été obtenues après réussite à l'examen correspondant.
Les détenteurs d'un permis de catégorie B ayant obtenu en France le droit de conduire un motocycle léger appartenant à la sous catégorie A1, ne peuvent en effet circuler légalement que sur le territoire national.
La France à la particularité de faire parti du groupe de cinq pays, avec la Belgique, l'Espagne, l'Italie et l'Autriche qui accordent chacun le droit de conduire un motocycle léger sous couvert d'un permis de la catégorie B mais exclusivement sur leur sol, conformément aux directives européennes (cf références 1 et 2).
Il n'y a pas d'accord entre ces pays à ce jour pour une éventuelle reconnaissance mutuelle de leurs accords internes.
Une confusion courante émane des deux particularités pour conduire une motocyclette légère en France :
- celle pour le permis B (auto) obtenu avant le 1er mars 1980, - celle pour le permis B (auto) obtenu entre le 1er mars 1980 (inclus) et le 19 janvier 2013.Le permis B obtenu avant le 1er mars 1980 permet l'équivalence directe avec le permis A1. Donc, le titulaire accède à la conduite des motos et des scooters 125 sans autres formalités.
En théorie, dans ce cas la conduite des 125 n'est accessible qu'avec le suivi d'une formation :
- de 2007 à 2010 : Pour ceux qui obtiennent leur permis B avant l’âge de 21 ans, l’équivalence permis B / 125 cm3 ne se fait qu’après avoir assisté à un programme de trois heures de formation, sans examen pour la valider. - depuis 2011 : la formation obligatoire pour l'équivalence 125 est passée de 3 à 7 heures. A noter qu'il faut 2 ans de permis auto pour pouvoir faire la formation, et au moins 21 ans pour pouvoir conduire un 3 roues L5e.En pratique, la plus grande partie des permis B obtenus depuis le 1er mars 1980 possède le permis A1 par erreur des préfectures, notamment avec l'équivalence instaurée en 1997, ou même le suivi de la formation.
Si donc le titulaire semble par là toléré à conduire sa 125 en France, cette note n'entre pas directement dans le référentiel juridique utilisé en préfecture et servant de base à la reconnaissance internationale. Aussi, déduire dans ce cas que le titulaire peut conduire sa 125 dans toute l'Europe semble osé.
L'interprétation qui consiste à penser pouvoir conduire une 125 à l'étranger sans être titulaire du permis A1 obtenu par examen, au motif de la présence d'un tampon sur le permis, n'entrerait pas dans le champ de l’erreur de droit qui est l’erreur portant sur une appréciation erronée d’une règle de droit ayant conduit un individu à croire à tort qu’il pouvait légitimement accomplir un acte.
Elle est à distinguer de l’erreur de fait qui porte sur une appréciation erronée des circonstances entourant l’infraction et peut conduire à enlever l’élément intentionnel de l’infraction mais qui demeure potentiellement sans incidence sur la culpabilité de l’auteur (ex : erreur de navigation frontalière, confusion entre km/h et miles/h...).
Sur le plan légal tout simplement, l'équivalence ne fonctionne que pour le territoire national (article R221-8 du Code de la route). Il est donc interdit de se rendre au guidon d’une 125 dans un autre pays sans être titulaire d’un permis moto, sauf si ce pays, pratique, comme la France, le principe de l’équivalence (Espagne, Italie, Belgique, Autriche), dans le respect de leurs règles respectives.
Celles-ci sont claires et s'appuient sur les mêmes textes européens que la France prend en compte.