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Pourquoi rouler en 125cc

A l'étude des dernières statistiques de vente de deux roues en 2014, les 125 représentent environ 16% des immatriculations de deux roues mais seulement 4% si on écarte les scooters (source moto station).

Rouler en 125 cc « à grandes roues et à vitesses » reste donc assez marginal et ne se justifie pas seulement du fait de l'absence de permis idoine.

Ici laissons la parole à Gérard Berny :

« L'idée, un peu folle, de rallier la France à Bamako en 125 cm3 me tenaillait depuis quelques années déjà. Habitué, depuis plus de trente ans, aux voyages aux longs cours sur des gros cubes, j'ai changé ma vision du voyage voici quelques années. En effet, la course effréné à la puissance, à la haute technologie et le matraquage, tous azimut, du marketing font que le motard d'aujourd'hui n'envisage plus de voyager si son engin n'a pas le look et l'équipement " Dakar " ou s'il ne possède pas le dernier cri de la technologie.

[...(cf site : http://afrique.bigwheels.fr/tw_125_afrique.html)...]

Donc depuis cinq ans, je ne roule plus qu'en 125 ou en 250 cm3. Le coût à l'achat, l'assurance, l'entretien et la fiabilité d'une mécanique qui certes n'est peut-être pas à la pointe de la technologie, mais qui a fait ses preuves, font de ces petites motos un véhicule idéal pou les déplacements urbains et même pour les voyages. »

Il a démontré ainsi que la fiabilité de ces petits moteurs, malgré de faibles performances, permet des raids ambitieux. De tels exemples font légions, de simples recherches sur internet vous permettront de suivre la relation d'aventuriers faisant le tour du monde sur ces engins.

Cela est un premier point qui autorise à inciter les propriétaires de 125 d'oser se lancer, au moins, sur nos routes nationales. Simplement il faut s'asseoir un peu sur son confort, si je peux m'exprimer ainsi.

Parler de 125 sans évoquer les aspects financiers ni les aspects législatifs est une gageure, mais n'y a-t-il que cela ?

Ne peut-on aussi observer que la « petite vitesse » de croisière offre un certain agrément et notamment celui de s’abstraire un peu du calcul de la trajectoire, pour se concentrer d'avantage sur la liberté du voyage et les plaisirs des paysages traversés.

La qualité plutôt que la quantité.... Moins de kilomètres, moins de vitesse mais plus d'arrêts en cours de route et plus de sensations intérieures, que l'adrénaline ne vient pas abîmer.

Ici se pose la question de savoir si le pilote préfère (pourquoi pas) l'objet en lui-même et les sensations intenses qu'il en retire aux émotions du voyage, qui, si on en avait le loisir, pourrait très bien se faire à vélo ou à pied. Rendre compatible le plaisir d'une vie parsemée de sensations et d'émotions, cela la 125 le fait très bien.

Je connais des motards qui ont parcouru en 15 jours ce que je déroule en 6 mois, ce n'est pas le même monde. Le ravissement de voir... la performance en 125 est le bonheur tout simple, en soi, il n'y a pas de démonstration.

Symbole de liberté, de force voire de légende (nous pourrions aussi ajouter son rôle de faire valoir, cela n'est cependant pas spécifique au monde de la moto, quoique.) la moto reste un véhicule "différent".

La terminologie officielle distingue les motocyclettes (égales ou plus de 125 cc) des motocyclettes légères (moins de 125 cc). Citons alors les avantages des 125, partagés par tous :

Aujourd'hui ergonomique et lookée, on ne s'ennuie jamais au guidon d'une 125, car il faut jouer en permanence de ses quatre extrémités pour manœuvrer freins, embrayage et sélecteur de vitesses. Finalement, une 125, ça se mène comme une véritable motocyclette...

Les 125 ne sont pas des motos provisoires en attendant de plus grosses cylindrées mais de vrais motos que l'on gardera toujours, tout dépend du but poursuivi.